ENTRETIEN – Désormais en poste à l’orchestre symphonique d’Atlanta, la française fait ses débuts au Metropolitan de New York en dirigeant deux nouvelles productions. Une première historique.
Dans la fosse, sa haute silhouette en impose. Tout comme sa voix. Ronde mais autoritaire. Ferme mais sans dureté, lorsqu’il s’agit de reprendre un chanteur qui n’est pas dans le tempo. De faire ressortir avec plus de sensualité les basses de l’orchestre. Ou d’intimer au metteur en scène Ivo van Hove de chercher une solution, pour éviter à une chanteuse d’arriver essoufflée sur scène. «Mon passé de chanteuse m’aide à comprendre lorsqu’un chanteur risque d’être en difficulté à cause d’un élément extérieur», plaide-t-elle.
En cette fin avril, Nathalie Stutzmann est au Metropolitan Opera sur tous les fronts. Dans une semaine, elle présidera à la première de la nouvelle production de Don Giovanni, dans la vision narrative d’Ivo van Hove, aux impressionnants décors vus à Paris avant la pandémie. Quinze jours plus tard, elle enchaîne sur La Flûte enchantée, mis en scène par Simon McBurney. Encore une nouvelle production pour le Met. Les deux vont se chevaucher jusqu’à fin mai. «Un doublé historique…